Reptiles

img orvetL'orvet fragile (anguis fragilis) est un lézard apode (sans pattes) souvent confondu avec un serpent. Son surnom de serpent de verre vient du fait que, à l'instar de nombreux autres lézards, sa queue est fragile. L'orvet est doué d'autotomie, c'est-à-dire qu'il peut, comme les lézards, se séparer de sa queue si un danger le menace. Il ne peut réaliser cet acte qu'une fois dans sa vie, et la queue qui repousse est alors beaucoup plus courte que la première. Il peut vivre jusqu'à 54 ans. Fouisseur, on le rencontre un peu partout, des jardins aux friches, des lisières au bocage... Présent dans toute l'Europe, il est assez commun en Morvan.

img orvetLa Cistude d'Europe (Emys orbicularis) est une tortue d'eau douce qui habite les eaux stagnantes et les cours d'eau lents, riches en végétation aquatique. Elle hiverne dans la vase. Sa carapace aplatie mesure 20 cm et ses pattes palmées sont pourvues de griffes. Les jeunes individus et les femelles ont les yeux jaunes tandis que les mâles ont les yeux rouges. Elle peut vivre 120 ans.

Méditerranéenne et occidentale, l'espèce est en déclin dans de nombreux pays d'Europe. Disparue d'Allemagne et de Suisse, elle s'éteint des Vosges au VIIème siècle et de l'est de la France au XIXème siècle. Son déclin se poursuit actuellement. La Bourgogne est la limite nord-est actuelle de son aire de répartition. Extrêmement rare, elle est connue dans quelques étangs de Saône-et-Loire et sur la Loire et l'Allier. La Cistude est intégralement protégée en France.

img orvetLa vipère aspic (Vipera aspis) est très commune en France et dans plusieurs pays d'Europe. Elle possède un appareil venimeux perfectionné, mais elle n'attaque que si elle est acculée. Il existe cinq sous-espèces de Vipère aspic qui possèdent des robes différentes.

Elle est facilement reconnaissable avec son corps lourd et sa queue courte, contrairement aux couleuvres. Sa tête, plate, est triangulaire, à rostre très légèrement relevé et ses pupilles sont fendues verticalement. Elle mesure environ 70 centimètres.
Sa morsure est rarement mortelle pour l'homme ; le poison entraîne des douleurs, des vomissements, des oedèmes et voire une syncope. Cette vipère chasse les rongeurs, les lézards et les petits oiseaux. La vipère aspic est utile car elle contribue à réguler la population des rongeurs nuisibles aux cultures.

img lézard On peut observer fréquemment le lézard des murailles (Podarcis muralis) à Boisseau. Cette espèce est extrêmement polymorphe, avec une variabilité extraordinaire de l'écaillure, une coloration très variable, brun, gris ou même verdâtre. Mesurant 20 cm, sa face ventrale est claire, jaune ou rougeâtre. La gorge est mouchetée de noir.
Il habite tous les lieux pierreux, les vieux murs, les ponts, les cimetières, les éboulis rocheux, les falaises... Il se nourrit d'insectes (mouches, chenilles et papillons, orthoptères), d'araignées, de vers de terre, de criquets, de grillons, de teignes et autres insectes.

On observe un réflexe de défense particulier chez la majorité des lézards ; leur queue tombe et repousse . Cela, s'appelle l'autotomie. Face à un prédateur, le reptile se sectionne lui-même la queue au lieu de perdre la vie. Ce sacrifice d'organe est possible grâce à la présence de fêlures dans certaines vertèbres. img Lézard De plus, les muscles du lézard sont disposés en cônes emboîtés les uns dans les autres. Ainsi, quand un prédateur saisit la queue de l'animal, ses muscles se contractent et les cônes se séparent nettement, ce qui a pour effet de briser la colonne vertébrale.
Une nouvelle queue repousse à partir de l'emplacement où la première s'est détachée. Mais, elle n'est pas identique à la première : un tube cartilagineux remplace les vertèbres et les nouveaux vaisseaux sanguins de la queue ne présentent pas de sphincters. Elle est parfois plus courte et plus pâle. Si c'est nécessaire, elle pourra être à nouveau brisée mais seulement dans la vieille partie, c'est-à-dire dans les vertèbres.

Si la queue repousse, c'est grâce à des cellules capables de proliférer et de se différencier pour donner naissance aux tissus de la nouvelle queue. Il semblerait que les cellules à proximité de la zone lésée, notamment les fibres musculaires, se différencient pour former un "bourgeon" régénératif.
Des chercheurs californiens ont découvert, en 2004, la molécule responsable de ce phénomène, la myosiverine. Elle est produite dès la perte de l'organe, et agit sur les cellules musculaires adultes. Sous son effet, ces dernières régressent : elles deviennent des myoblastes, les cellules souches des muscles. Celles-ci prolifèrent alors et régénèrent l'organe perdu. La molécule miracle permettrait également d'activer la fabrication des nombreuses protéines utiles à la cicatrisation.

Les reptiles (tortues, lézards et serpents) possèdent une peau écailleuse et sèche qui leur permet une protection efficace contre la dessiccation. Ils ont ainsi pu conquérir les milieux chauds et très secs. Mais mal équipés pour lutter contre le froid, les reptiles sont obligés d'hiverner pour survivre.
Quasiment toutes les espèces de reptiles sont vulnérables ; elles sont totalement protégés par la loi française (décret du 22 juillet 1993). Seules les vipères peuvent être détruites quand elles présentent un danger.


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Pour en savoir plus sur les reptiles : www.patrimonedumorvan.org

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