Bourgogne sud
Cinq pays à découvrir
Le territoire de la Bourgogne sud est constitué d'une mosaïque de paysages allant de la plaine vallonnée de la Bresse aux contreforts du Morvan ou bien encore des grès du Charolais aux calcaires du Mâconnais.
Le département de Saône et Loire marque les frontières de six terres de saveurs :
l'Autunois-Morvan où se trouve le gîte Boisseau, la Bresse-Bourguignonne, le Chalonnais, le Charolais-Brionnais, le Mâconnais-Clunisois, le Creusot-Montceau.
Pour en savoir +: site Bourgogne du sud
Comment venir en Bourgogne ?
Le Morvan, le pays celte
Morvan (du celte Mar : noir et Vand : montagne, le Morhr'ven écossais) est un massif montagneux français situé au sud de la Bourgogne, à cheval sur les départements de l'Yonne, de la Nièvre, de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire.
Pays des Eduens, considérés par Rome comme "frères de sang", le pays a été fortement marqué par l'époque gallo-romaine. Le Mont Beuvray, où se situait l'ancien oppidum de Bibracte a vu ainsi la consécration de Vercingétorix et quelques années plus tard c'est en ce même lieu que Jules César dictera une partie de ses célèbres "Commentaires de la guerre des Gaules".
A quelques kilomètres, l'empereur Auguste fit construire la seule ville gallo-romaine de Bourgogne, "la soeur et émule de Rome" : Autun.
Le Morvan, un pays nature
Le Morvan est une île de granite dominant les plaines. Le point culminant du massif du Morvan est le Haut Folin (901 mètres), situé sur la commune de Saint Prix. Une station de ski alpin y était installée. Fermée avec les hivers devenus plus doux, des pistes de ski de fond font toujours le bonheur des amateurs.
Une altitude modeste, mais l'ambiance est bien montagnarde. Le relief en creux donne au pays son mystère et son charme. Des vastes forêts, des sommets presque plats, mais aux versants raides ; ce Morvan sud est bien une montagne.
La région est également marquée par un réseau hydrographique dense avec notamment de nombreux lacs artificiels. Le Morvan est protégé par un parc naturel régional depuis 1970.
Le territoire y est en majorité recouvert d'épaisses forêts. Vaste pépinière des sapins de noël, le pays est couvert aujourd'hui encore à 60% en feuillus et bien sûr en résineux.
C'est la terre du granit, terre rocailleuse, sablonneuse et pauvre, marquée par des rudes hivers blancs. Mais elle est, au printemps, le berceau d'une végétation particulière et abondante, composée notamment de fougères, de digitales et de reines des prés. On peut s'y perdre avec délices, sur un vaste réseau de sentiers et de chemins, au son des torrents et des rivières menant souvent vers des lacs ou des étangs.
Prenez le temps au détour de vos balades de rencontrer les gens du pays. Très enracinés, ils sont à l'image du Morvan : vrais, discrets et chaleureux. Certains parlent encore le patois morvandiau.
Cette langue rocailleuse émane de la langue d'oïl
et s'apparente au français parlé au Moyen Age en Ile-de-France.
Le Morvan, un pays nourricier
Le Morvan, pays pauvre d'un point de vue agricole, a durant le 19ème siècle, été obligé de développer d'autres activités : le flottage de bois, et les galvachers, les nourrices (les bourguignottes"). Ces activités sont devenues emblématiques de la région.
Erasme disait "Heureuse Bourgogne ! Tu mérites le nom de mère des hommes, puisque tu leur donnes un pareil lait". De tout temps, le Morvan a été regardé comme la terre de lait par excellence. Déjà les romains rapportaient que les gauloises de Bibracte trempaient leurs seins dans une fontaine du Mont Beuvray pour obtenir en quantité le lait qui nourrirait leurs enfants.
Pour en savoir + sur les nourrices - France 3 Bourgogne
Le Morvan, un pays de hameaux
A l'ouest comme à l'est, en plaine ou sur les vallons, la campagne éparpille les maisons. C'est un pays de hameaux et de fermes isolées. La densité de 51 habitants au km2 en fait une région faiblement peuplée en France, dont la densité moyenne est de 108 habitants au km2.
Le village et les hameaux sont installés sur les replats entre les sommets et les vallées.
C'est à partir du 12ème que les domaines ruraux commencent à s'implanter. Les défrichements et les déboisements s'intensifient au Moyen âge. A la fin du moyen-âge, dans un contexte de crise démographique, les seigneurs et les abbayes (Cîteaux, Cluny...) font venir sur leurs domaines des serfs d'autres régions françaises. Installés en famille, ils mettent en valeur des clairières agricoles, éloignées du centre des villages. Ces familles ont laissé pour beaucoup leur nom aux hameaux. Autour des hameaux, les clairières sont de dimensions réduites, ce sont de véritables enclaves dans la forêt.
Ces implantations prennent fin à la seconde moitié du XVIème siècle. Les seigneurs cessent à cette époque de concéder aux paysans des espaces pour défricher (fin des droits d'usage) et le paysage des hameaux est alors fixé dans ses grandes lignes.